Attaques terroristes à Barcelona et Cambrils (Catalogne – Espagne)

A quelques heures d’intervalle, deux attaques terroristes ont été perpétrés en Catalogne le 17 août 2017 causant le décès de plusieurs victimes et en blessant de très nombreuses autres.

Quinze personnes ont été tuées et plus de 100 personnes blessées le 17 août 2017 à Barcelone, victimes d’une attaque terroriste à la camionnette (chiffres non définitifs encore) survenue aux alentours de 17 heures sur l’endroit touristique des « Ramblas » de Barcelone.

Le groupe terroriste « État islamique » a revendiqué cette nouvelle attaque perpétrée par l’utilisation d’un véhicule à moteur, comme cela s’était déjà produit à Nice (14 juillet 2016), à Berlin (19 décembre 2016), à Londres (22 mars 2017 puis le 3 juin 2017), Stockholm (4 juillet 2017), Paris le 19 juin 2017), ou Levallois (9 août 2017).

Un peu plus tard dans la journée, de Barcelone, cinq terroristes ont été abattus à Cambrils (Tarragone) par les Mossos de Escuadra (police locale) alors qu’ils tentaient de reproduire l’attaque du matin même, avec une Audi A3, causant le décès d’une personne et en blessant six autres.

Le même 17 août 2017, une explosion causée par accumulation de gaz a eu lieu à environ 23 heures dans la ville d’Alcanar (Tarragone), dans une maison où ont été trouvés une vingtaine de bouteilles de gaz butane et propane. Une personne a trouvé la mort et sept autres ont été blessées. Les enquêteurs  semble penser que cette explosion serait liée aux deux attaques postérieures mais les investigations sont encore en cours.

L’horreur des scènes de guerre provoquées par ces attaques a dû laisser place à l’identification des victimes ;  encore inachevée, il a d’ores et déjà été indiqué par les autorités catalanes que 35 nationalités différentes (espagnole, allemande, algérienne, argentine, australienne, autrichienne, belge, marocaine, canadienne, chinoise, colombienne, cubaine, équatorienne, égyptienne, espagnole, américaine, philippine, française, britannique, grecque, néerlandaise, taïwanaise, hondurienne, roumaine, hongroise, irlandaise, italienne, koweïtienne, macédonienne, mauritanienne, pakistanaise, péruvienne, dominicaine, turque et vénézuélienne.).

Le grands nombres de nationalités n’est pas sans lien avec la saison estivale et la fréquentation très dense des Ramblas et stations balnéaires méditerranéennes espagnoles.

Les autorités de police, à l’œuvre dans la lutte contre le terrorisme, ont activé le protocole d’urgence prévu pour ce type de situation et décrété le niveau d’alerte maximale ; l’enquête sera menée par la Audiencia nacional, spécialisée dans ce type d’évènement par le magistrat Fernando Andreu.

Les victimes, blessées et proches de personnes disparues, françaises, espagnoles ou étrangères, ont droit à une assistance médicale et psychologique immédiate. Ils doivent également obtenir la réparation de l’intégralité de leurs préjudices.

L’État espagnol dispose d’un dispositif similaire au dispositif français de Fonds de garantie grâce à la loi 29/2011 du 22 septembre sur la reconnaissance et la protection complète des victimes du terrorisme. En fonction des conditions de prise en charge par le Fonds espagnol, il est à noter que les victimes françaises peuvent être indemnisées par le régime français (https://bcvlex.com/fr/indemnisation-victimes-fgti/) ; ce serait notamment le cas dans le cas d’un complément d’indemnisation, dans la limite de la différence entre ce que le Fonds espagnol versera et ce que le Fonds français aurait accordé. Deux indemnisations totales sont incompatibles sous peine de réduire à néant le principe de solidarité nationale.

BCV Lex œuvre dans la défense des victimes de catastrophes majeures et d’accidents collectifs et fort de plusieurs réseaux internationaux d’avocats, détient les compétences pour agir en matière sur le plan international ; nous nous tenons aux côtés des victimes et leurs proches en ces temps difficiles.