Accident entre un car et un train au passage à niveau à Millas

Accident de passage à niveau à Millas

Le 14 décembre 2017, à Millas, une collision s’est produite au franchissement d’un passage à niveau entre un car scolaire et un TER. Le car scolaire de la Compagnie Faur transportant 23 collégiens. IL a été sectionné en deux au passage du TER desservant la ligne Perpignan – Villefranche – Vernet-les-Bains.

L’accident a fait six morts et de nombreux blessés parmi les passagers du car scolaire, certains gravement atteints.

La conductrice du car a également été blessée.

Les causes de l’accident

Elles restent à déterminer.

L’enquête judiciaire a été confiée au Pôle spécialisé des accidents collectifs de Marseille, sous la direction du Procureur de la République. Deux autres enquêtes ont été diligentées. L’une, est administrative, par le  Bureau d’Enquête sur les Accidents de Transport Terrestre, l’autre est interne, par la SNCF.

La vitesse du TER n’est pas en cause dans l’accident.

La conductrice soutient que les barrières étaient levées et le feu éteint lors du franchissement de la voie. Ses tests d’alcoolémie se sont révélés négatifs. L’usage de médicament de sa part a également été écarté des causes de l’accident.

Le Procureur a indiqué que “le bloc d’articulation [de la barrière] endommagé dans l’accident était en position fermée”. L’enquête doit déterminer si cet état est  “la résultante de l’accident”,  ou si les barrières ont normalement fonctionné.

Certains des passagers ont déclaré que les barrières étaient fermées.

Le 20 décembre 2017, la conductrice a été mise en examen pour “homicides et blessures involontaires”. Elle a été placée sous contrôle judiciaire, avec notamment interdiction de conduire. Le Procureur a fait état de “constatations matérielles”, lesquelles vont “plutôt dans le sens d’une barrière fermée”.  Ont  également été évoquées de “traces” au “bas du bus”  à hauteur “pratiquement de la barrière”. Ces éléments doivent encore être analysés.

Gestion de la catastrophe

Au lourd bilan de l’accident s’ajoute, selon les familles des victimes, une gestion déplorable des suites de l’événement.

Les familles exigent d’être reçues officiellement. Elles souhaitent notamment qu’un tel manque de considération n’advienne plus, si devait se reproduite une pareille catastrophe.

Dans ce type d’accident collectif de transport, il est à espérer que le suivi juridique/judiciaire/pénal/indemnitaire des victimes et de leurs proches soit à la hauteur des préjudices subis et des besoins des familles.

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En France, une trentaine de personnes perdent la vie chaque année à proximité d’un des 15.000 passages à niveau. La SNCF Réseau s’est pourtant engagée dans un plan de sécurisation pour éviter les accidents. Ce plan étant très coûteux, la SNCF n’en supprime que cinq à sept chaque année. Sont prioritaires ceux jugés les plus accidentogènes. Le passage à niveau de Millas, doté d’une double barrière et d’un feu de signalisation automatique, n’était pas répertorié comme tel.

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