Explosion d’un réacteur de Boeing 737 en vol
Le 17 avril 2018, sur le vol WN1380 de la Compagnie aérienne américaine SouthWest, reliant New York à Dallas, une explosion de moteur s’est produite.
L’appareil transportait 144 passagers outres les 5 membres de l’équipage présents à bord.
Cette explosion a causé le décès d’une passagère.
L’accident s’est produit à bord d’un Boeing 737-7H4 (WL) immatriculé N772SW doté d’un moteur de type CFM-56.
Peu après le décollage, l’explosion a eu lieu, brisant le hublot et déclenchant la mise à disposition des masques à oxygène pour l’ensemble des occupants de l’appareil.
L’aéronef a immédiatement été dévié sur l’aéroport de Philadelphie.
La passagère partiellement happée du fait de l’appel d’air, a été transférée à l’hôpital à Philadelphie mais n’a pas survécu à ses blessures.
Une enquête en cours concernant l’explosion
Rapidement, le NTSB National Transportation Safety Board (BEA américain), s’est rendu sur place afin de faire les premières constatations.
Les restes du réacteurs ont été examinés.
Les enquêteurs font état de d’une pale manquante, laquelle aurait été cassée au niveau du moyeu.
Ils évoquent une fatigue prématurée du métal à l’endroit ou la pale se serait cassée.
Reste à déterminer les causes de cette fragilité et les possibilité de détection de celle-ci.
Des éclats de métal sembleraient être à l’origine du hublot cassé.
Quant au phénomène d’explosion, tout reste à déterminer.
Assistance du BEA
Le moteur en cause est de conception franco-américaine, CMF étant une coentreprise entre les sociétés General Electric et Safran.
Par conséquent, le BEA participe aux investigations afin d’apporter leur expertise et d’en tirer toutes les conséquences. ou encore
C’est une nouvelle mission d’expertise qui s’ajoutent à toutes celles du BEA, en tant qu’enquêteur du pays de conception de l’engin en cause, comme récemment dans l’accident d’hélicoptère survenu à New York en mars 2018 ou encore lors de l’accident d’ATR en Iran en février 2018.
Des inspections renforcées à l’avenir
A la suite de cet accident, l’autorité fédérale américaine de l’aviation civile (FAA) a demandé l’inspection accélérée des moteurs de type CFM 56-7B.
En conséquence, sous 20 jours l’ensemble des appareils dotés de ses moteurs devraient subir des contrôles d’envergure d’environ 4h.
Cependant, cet accident survient après un incident similaire du mois d’août 2016 sur un autre appareil de la Southwest, lequel n’avait pas fait de blessé.
L’appareil avait dû effectuer un atterrissage en urgence.
La FAA avait préconisé des contrôles, sans caractère comminatoire ; elle est aujourd’hui visée par de vives critiques quant à son laxisme.