Mise à jour des listes noire et grise concernant les compagnies aériennes au sein de l’UE
Le 14 juin 2018, la Commission Européenne a mis à jour deux listes concernant le transport aérien (Annexes A et B).
Désormais les compagnies indonésiennes n’y figurent plus, ce que la Commission européenne justifie par des progrès notables en matière de sécurité aérienne dans ce pays.
La première liste (Annexe A) concerne les compagnies aériennes faisant l’objet d’une interdiction totale d’exploitation dans un État membre de l’UE. C’est la liste noire à proprement parler.
Une seconde liste (Annexe B) concerne les interdictions partielle.
L’annexe A : liste d’interdiction absolue
Elle tient au fait que les garanties de sécurité fournies par ces compagnies ou des autorités nationales auxquelles elles sont rattachées, sont insuffisantes.
Elle concerne 120 compagnies provenant de 15 pays différents, lesquels génèrent de grosses réserves dues au manque de supervision de la sécurité par les autorités de ces pays.
Il s’agit des pays suivants : Afghanistan ; Angola ; République du Congo ; République démocratique du Congo ; Djibouti ; Érythrée ; Gabon ; Guinée équatoriale ; Iran ; Irak ; Kirghizistan ; Liberia ; Libye ; Népal ; Nigéria ; Sao Tomé-et-Principe ; Sierra Leone ; République du Soudan ; Suriname ; Venezuela et Zimbabwe.
Les compagnies visées en tant que telles sont Avior Airlines (Venezuela), Iraqi Airways (Iraq), Blue Wing Airlines (Suriname), Med-View Airlines (Nigeria) et Air Zimbabwe (Zimbabwe).
Y figurent également l’iranienne Aseman Airlines, laquelle a notamment subi un accident au cours de l’année 2018. On avait pu déplorer à cette occasion sa flotte vieillissante, notamment par l’effet des sanctions économiques qu’elle subissait.
L’annexe B: liste restrictive
Il s’agit de 6 compagnies aériennes.
Elles font l’objet de restrictions d’exploitation au sein de l’UE.
Concrètement, lors de vols à destination de l’UE, elle sont obligés d’affréter un certain type d’appareils.
C’est ainsi que Afrijet et Nouvelle Air Affaires SN2AG (Gabon), Air Koryo (République populaire démocratique de Corée), Air Service Comores (Comores), Iran Air (Iran) et TAAG Angola Airlines (Angola), sont visées par de telles restrictions.
La Commission fixe pour chacune que tels appareils pourront atterrir sur le sol européen.
Afrijet ne pourra affréter pour l’Europe que des Falcon 50 ou Falcon 900 ; la compagnie gabonaise est restreinte à l’exploitation en Europe de Challenger Bombardier CL-601 ou HS-125-800 (Hawker).
La coréenne ne pourra faire voler en Europe que des Tupolev-204.
Air Service Comores ne disposera d’autorisation que concernant les LET 410 UVP.
Les vols de Iran Air seront limités à ceux opérés sur Fokker F100 et Boeing 747.
Finalement, la Compagnie angolaise ne pourra faire atterrir en Europe que des Boeing 737-700, 777-200, 777-300 ou encore 777-300ER.
Eurocontrol annonce de nouveaux contrôles
Celui-ci a pour but d’interdire l’espace aérien européen aux appareils dangereux.
Depuis fin 2016, chaque aéronef extérieur à l’UE doit faire l’objet d’ une autorisation unique de sécurité valable dans toute l’Europe, dénommée «autorisation d’exploitant de pays tiers».
La mise en place de ce processus permet qu’à défaut d’une telle autorisation l’accès à l’espace aérien lui soit refusé permettant une alerte rapide à l’ensemble des contrôleurs aériens.
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Ces recommandations, émanant de “l’avis unanime des experts en matière de sécurité aérienne des États membres” en concertation avec l’Agence européenne de la sécurité aérienne (AESA) et avec le soutien de la commission des transports du Parlement européen. conformément auxs normes adoptées par l’Organisation de l’aviation civile internationale (OACI).
Espérons qu’elles seront à la hauteur des attentes des passagers européens.